Cilaos Run 2021: Nicolas Rivière devant Urgo Karranaga et Hervé Huguenot

Nicolas Rivière avait marqué son territoire dès sa première tentative avec plusieurs de ses dalons à ses trousses. «J' étais parti à mon rythme et avec deux possibilités de se ravitailler en eau sur deux postes différents, il n'y pas eu de mauvaises surprises en cours de route. La forme étant là, je n'ai traîné en chemin». 


Son chrono de 5h 05'' est resté le meilleur jusqu'à la fin du challenge, car, rappelons-le, tous les prétendants avaient la possibilité de tenter leur chance à plusieurs reprises. 2ème du Grand Raid 2019, Nicolas Rivière n'est plus à présenter, et c'est avec une certaine impatience qu'il attend le Grand Raid 2021.
 

«Ils sont 35 coureurs à avoir relevé le défi et un top 10 digne d'un vrai trail.
Des chronos impressionnants qui montrent que certains ont vraiment joué le jeu et que le niveau est très bon malgré l'absence de compétitions. Bravo à tous les participants! Nous n'avons pas départagé certains coureurs qui avait moins de 30 ', les données GPS ne sont pas assez fiables pour ça et c'est l'esprit Trail», analyse Alexis Hoareau qui s'est offert la 5ème place au général.
 

Nous avons choisi de donner la parole aux dauphins de Nicolas Rivière, moins connus certes du grand public, mais qui ont montré leurs qualités de traileurs. Il faudra par conséquent compter sur eux lors de la reprise des trails à La Réunion.
 
 

UrkoLarranaga prépare le Trail de Bourbon 2021

«Je suis kiné basque espagnol à La Réunion depuis 8 ans. J'ai commencé le trail dans l'île car même si j'ai toujours fait du sport je voulais me lancer sur des défis d'endurance. J'ai fini 9ème au Bourbon 2016 et 16ème au Grand Raid 2019. J'avais vu que Nico Rivière avait fait la course et j'ai voulu me tester pour une reprise des sorties plutôt longues, après 14 mois embêté avec des aponévrosites plantaires. Personnellement je suis content du chrono car je pense que je peux arriver en forme pour le Bourbon 2021, qui est l'objectif de la saison.

En terme de classement ça fait toujours plaisir mais c'est anecdotique. Concernant le chrono je voulais faire moins de 5h30, sachant que j'ai fait la course l'avant-dernier jour et j'avais toutes les références des autres coureurs.

Ça a été un beau parcours qui pourrait devenir une course par la suite, je pense...»
 
 
 

Hervé Huguenot: La Diagonale en point de mire

«Pour ma part je suis arrivé en juillet dernier à La Réunion, avec ma femme et mes 2 enfants. Depuis je profite à fond de l’île comme j’ai pas mal de temps libre, et surtout de ses sentiers en parcourant à peu près 300 km par mois principalement en trail.

J’ai commencé le trail il y a à peu près 5 ans lors de mon expatriation en Malaisie, mais je pratique l’athlétisme depuis l’âge de 12 ans. Pas de palmarès particulier à part une 4ème place au Rinjani 100 en 2017 sur un 60 km/5200 m+ en Indonésie, plusieurs top 10 sur le 10 km et le semi-marathon international de Kuala Lumpur, et de bons temps de référence sur 3000 m (8’52’’), 10 km (33’20’’), et marathon (2h46) mais qui commencent un peu à dater!!!

J’ai découvert La Réunion et la Diagonale des Fous en 2018 mais j’ai malheureusement dû abandonner la course sur blessure à La Possession (km 145/165…). Depuis je prépare ma revanche pour arriver au bout de cette mythique épreuve et rallier le stade de La Redoute.

Depuis mon arrivée, je n’ai eu l’occasion d’accrocher qu’un seul dossard sur la 3 Bassinoise fin juillet 2020. Mais j’ai profité de l’organisation de plusieurs challenges connectés (#extrememafatechallenge, challenge Langevin, 0-3000 et Cilaos Run 21) pour me motiver et m’étalonner par rapport aux coureurs peï. J’apprécie les formats longs avec des profils pentus, donc sur la Cilaos Run 21 j’ai été servi avec la longue montée de Bras Sec au sommet du Piton des Neiges!

Le parcours était magnifique et costaud, donc une bonne préparation pour les échéances à venir et notamment la Diag’ en octobre. Côté résultat, je suis surpris et heureux de monter sur le podium derrière 2 coureurs au palmarès bien garnis, ça démontre une belle progression depuis mon arrivée l’été dernier même s’il me reste encore beaucoup de progrès à faire en descente.

Il reste maintenant à continuer à s’entraîner sans négliger les nécessaires phases de récupération pour arriver frais mentalement et physiquement en octobre. D’ici là j’espère pouvoir participer à quelques courses si les conditions sanitaires le permettent... Ça sera sûrement l’occasion de faire plus ample connaissance avec certains participants du Cilaos Run 21».
 
 
Roland Chane