
En présence du Préfet Patrice Latron, de la présidente de la Région Huguette Bello, de plusieurs parlementaires dont la sénatrice Viviane Malet, ainsi que des élus du Département, Serge Hoareau, Gilles Hubert, Augustine Romano et Bruno Robert, le président du Département Cyrille Melchior a affirmé avec force:
"La canne est un marqueur de notre identité, mais aussi un levier d’espoir pour une Réunion plus résiliente, plus innovante, plus souveraine. Le Département, chef de file de la politique agricole et gestionnaire des fonds européens, n'a jamais failli à ses responsabilités pour soutenir les acteurs de cette culture-pivot de l'agriculture réunionnaise, aussi bien au quotidien que lors des épreuves. C'était le cas notamment, après le passage du cyclone Garance: 15 millions d'euros sont mobilisés pour l'aide à la trésorerie, la relance de la culture ou encore la remise en état des chemins d'exploitation. 1 200 dossiers ont été reçus et instruits, les premiers versements ont été effectués".
Signature d'un protocole partenarial
Lors de son intervention à la première table ronde sur "La protection du foncier agricole, la reconquête des friches, l'amélioration foncière et l'aménagement hydraulique", Serge Hoareau, vice-président délégué à l'agriculture, a rappelé "les actions concrètes menées par le Département dans ces domaines, à travers le plan AgriPéi2030. Le soutien aux investissements agricoles ou encore l'aide à l’insertion dans l’emploi saisonnier constituent autant de leviers que nous mobilisons pour renforcer cette filière essentielle, colonne vertébrale de l'agriculture péi.
Cette journée des États généraux n'est qu'une poursuite des travaux que nous avons engagés auprès de tous les acteurs. Nous attendons surtout que le travail puisse se poursuivre jusqu'à la nouvelle négociation de la Convention Canne en 2026".
La journée s’est clôturée avec la signature d’un protocole partenarial par l’ensemble des acteurs: planteurs, industriels, syndicats, collectivités, État, suivie de l'intervention par visioconférence du Ministre des Outre-mer, Manuel Valls, qui s’est félicité de la tenue des États généraux: "Une aide exceptionnelle de 15 M€ a été débloquée en faveur des agriculteurs, dont 12 M€ pour la filière canne, suite au cyclone Garance. Mais l’essentiel est devant nous avec la réalisation d’un plan d’action structurant. Je souhaite que ce moment ouvre une nouvelle ère, plus solidaire, plus consciente aussi".
Un effort collectif nécessaire
Cyrille Melchior n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de réviser à la hausse le POSEI (Programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l’insularité): "En tant que premier producteur de sucre de canne au sein de toute l'Union européenne, La Réunion doit être soutenue. J’étais venu récemment à la rencontre des dirigeants de la PAC (Politique agricole commune) à Bruxelles pour porter haut et fort cette demande: si l’Union européenne n’est pas au rendez-vous, aux côtés de l’Etat et des collectivités locales, la pérennité de la filière pourrait être mise en danger. L’effort doit être collectif jusqu’au plus haut niveau".
Le sujet de la canne à sucre va certainement intéresser moins de monde qu'un faits divers, toujours est-il que la culture de la canne à sucre fait partie de l'histoire et du patrimoine de La Réunion, et s'y intéresser de manière unanime est une question de survie pour la filière.
Rédaction + Source CD