Airbags Takata: danger de mort pour des milliers de véhicules à La Réunion

Depuis neuf mois, les services de l'État, en appui des campagnes menées par le Syndicat de l'Importation et du Commerce de La Réunion (SICR), alertent les usagers sur la dangerosité des airbags de la marque Takata susceptibles d'exploser en cas d'accident et de provoquer des blessures graves, voire mortelle, notamment en raison des conditions climatiques spécifiques à l'Outre-mer (la chaleur et l'humidité accélérant la dégradation des composants). A ce jour à La Réunion il y a encore 21 000 véhicules concernés par un remplacement d'airbag défectueux. Enorme!


Un point d'étape de la campagne menée à La Réunion a donc été dressé par Vincent Bernard-Lafoucrière, sous-préfet, directeur de cabinet du préfet, et Philippe-Alexandre Rebboah, président du SICR. 


"L'arrêté ministériel du 29 juillet impose désormais aux constructeurs des rappels élargis et accélérés" a rappelé le directeur de cabinet du préfet. "Le Stop Drive est toujours applicable pour les DOM. Des mesures d'accompagnement sont prévues pour les automobilistes concernés, afin de limiter le plus possible les contraintes engendrées (prêt de véhicule, réparation à domicile, ou remorquage du véhicule). À La Réunion, l'État et le SICR ont mis en œuvre toute la chaîne logistique pour assurer des réparations rapides, gratuites et le recyclage des airbags défectueux".

18 morts déjà dont 2 officiellement à La Réunion...

En France, depuis la découverte de ce problème d'airbags Takata non conformes, on compte 18 morts, dont 16 en outre-mer (2 à La Réunion). "Nous lançons un appel à la mobilisation générale, il faut poursuivre nos efforts afin que les véhicules concernés soient réparés au plus vite" dit Vincent Bernard-Lafoucrière.


"La chaîne logistique est déployée, les stocks d'airbags de remplacement sont là, c'est gratuit. Si le délai de réparation est supérieur à 15 jours, le concessionnaire a obligation de prêter un véhicule. Nous devons continuer à alerter, on peut trouver les marques constructeurs et les véhicules concernés sur le site du ministère de l'Aménagement du territoire Transition écologique" (voir lien ci-dessous)


Le directeur de cabinet du préfet a précisé qu'une deuxième campagne se sensibilisation est lancée, essentiellement par des spots radio, que des panneaux à message variable ont été activés sur les routes par la Région Réunion, que les chefs d'entreprise ont aussi été contactés pour passer les messages à leurs salariés, et que les IDSR (Intervenants Départementaux de la Sécurité Routière) sont également mobilisés pour évoquer le sujet lors de leurs interventions un peu partout dans l'île.    
  

Takata, un scandale mondial

Selon Philippe-Alexandre Rebboah, il y avait 60 000 véhicules concernés dans l'île, fin février il en restait 35 000, et maintenant il y a encore 21 000 voitures qui roulent avec des airbags défectueux avec risque mortel, et le problème touche 49 marques en France, d'Audi à Volkswagen (par ordre alphabétique).
 

"Nous avons investi 35 000€ dans la campagne publicitaire radio, il y aura aussi des sports TV, des communications presse, réseaux sociaux, bus, afin de toucher le plus grand nombre" précise le président du SICR. "Je confirme que les stocks sont là, il faut compter entre 20 minutes et 1 heure pour remplacer les airbags, il n'y a plus aucune raison de ne pas venir effectuer le changement. Il faut qu'à fin 2025, il ne reste plus vraiment qu'un chiffre minimum de voitures concernées". 


Vous l'aurez compris, si vous lisez cet article, allez vite contrôler si votre voiture est concernée par ce problème incroyable d'airbags défectueux de la marque Takata, un nom désormais synonyme de décès mortels, et prenez rendez-vous pour remplacer.


Takata a fait faillite en 2017 à la suite du scandale mondial, mais comment ont-ils pu monter des airbags mortels sur autant de voitures dans le monde? 24 millions selon les chiffres annoncés, sur des modèles de voiture produits de 1996 à 2019, c'est juste désolant et inadmissible que les autorités de tous les pays aient pris autant de temps pour réagir afin de sauver des vies.